Je marche tranquillement sur la route encore en construction qui mène au supermarché en promenant mon regard fatigué par les écrans d'ordinateurs un peu partout, quand tout à coup je l'aperçois : une magnifique coulée de sable sur le côté. Elle est encore humide et tellement lisse que c'est difficile d'y résister. Je craque, ça me démange trop : je m'approche et pose un pied dessus (je suis sûr que certains comprendront cette envie incontrôlable de marcher sur du sable). Blourp blup gloup. Diantre ! mon pied vient de disparaître dans ce que je croyais du sable mais qui se révèle être de la boue, et je viens de ruiner ma chaussure. Too late. Quelques herbes innocentes cueillies sur le bord de la route ne suffisent pas à nettoyer la pauvre victime encrassée. « La curiosité est un vilain défaut ». Qu'à cela ne tienne, je vais quand même au supermarché et je fais mes courses, en prenant mon air de Ste Nitouche — que je sais si bien faire — et en souriant exagérément à tous les gens que je croise, pour ne pas qu'ils regardent ma chaussure qui ne ressemble plus à rien.
Sable fin
mardi 23 septembre 2003 à 10:52
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